Histoire de notre village

Autrefois BOURG LANÇON, SAINT-FELIX se situe entre HONDAINVILLE à l’est, HEILLES au sud, le canton de NOAILLES à l’ouest et tout près de la forêt de HEZ au nord. Son territoire s’étend en majeure partie sur les pentes sablonneuses qui descendent de la forêt de la NEUVILLE-EN-HEZ vers la rivière du Thérain. La région voisine de la forêt est constituée en coteaux découpés. Le village situé dans la vallée forme une assez longue rue dont les maisons sont espacées par des jardins.

Cette localité avait été réunie avec celle de HONDAINVILLE par une ordonnance de 1825, mais une autre ordonnance de 1832 a rendu aux deux localités leur existence distincte.

La cure de SAINT-FELIX dépendait autrefois de l’Abbaye de St Lucien de BEAUVAIS qui en possédait les terres et en avait en même temps la seigneurie temporelle. Cette Abbaye était l’une des plus riches du diocèse, où elle possédait de nombreux biens. Les abbés avaient, sur le chemin de THURY, au lieu qu’on appelle Le Château, un manoir.

L’église des XIIe, XIVe et XVe est en forme de « T ».

La nef, de très ancienne construction, a une corniche à modillons grimaçants ; elle est éclairée de chaque côté par quatre petites croisées élevées, étroites, arrondies, dépourvues de tout ornement. Le portail est une ogive romane, en saillie, appuyée sur des colonnettes, et entourée d’un cintre à dents de scie. Les croisées du chœur sont formées d’ogives géminées, couronnées par une rose. Des nervures anguleuses se croisent sous les voûtes. Le clocher, posé sur le chœur, est soutenu par de gros piliers ; il est carré, de reconstruction moderne, terminé par une flèche en charpente qui a remplacé, vers le milieu du dernier siècle, une pyramide en pierres.

L’ABBAYE DE SAINT-LUCIEN

L’Abbaye de Saint Lucien était autrefois un monastère de bénédictins fondée vers 583 par le Roi Childerie 1er, dévasté par les Normands en 845 et par les Anglais en 1346.

L’Abbaye de Saint Lucien possédait un domaine considérable, des terres et des bois dans une centaine de paroisses . C’ était sans doute l’ un des établissements les plus opulents de la province ecclésiastique de REIMS.

Saint Lucien serait le 1er évêque et fondateur du diocèse de BEAUVAIS, selon une tradition du IIIe siècle. Toujours selon cette tradition, Saint Lucien évangélisateur du Beauvaisis aurait été décapité avec ses deux compagnons MAXIEN et JULIEN, sur la « montagne » de MONTMILLE, à quelques kilomètres au Nord-ouest de BEAUVAIS. Prenant sa tête entre ses mains, il aurait alors marché jusqu’aux portes de BEAUVAIS avant de tomber à l’ endroit où a été construite depuis l’église NOTRE DAME DU THIL . C’ est en contrebas de cette église que fut Fondée l’Abbaye, totalement détruite à la Révolution.

Une poutre de gloire du XVIe, un lutrin du XVIIe, les fonts baptismaux du XIIe et les autels en boiserie agrémentent la visite de ce monument.

SAINT-FELIX eut une maladrerie à l’endroit qu’on appelle de ce nom, du côté de HERMES.

Le hameau de FAY-SOUS-BOIS était une seigneurie distincte.

LA VERRIERE, lieu autrefois habité, a été détaché de SAINT-FELIX pour être réuni à LA NEUVILLE-EN-HEZ.

Il faut signaler qu’on cultivait la vigne à FAY-SOUS-BOIS puisqu’il apparaît dans un contrat d’apprentissage de 1561 que : « Antoine du Cresnoy, vigneron à FAY-SOUS-BOIS, promet de payer 100 s.tz et un demi muid de vin loyal et marchand pour la première année…

Une ancienne coutume

Le jour de la fête de St Félix , les habitants envoyaient une députation à Montmorency (Val d’Oise) dans la collégiale où étaient conservés les reliques de St Félix. Ces députés portaient la châsse de St Félix par concession des paroissiens de Montmorency à une procession solennelle qu’on faisait dans les principales rues. La révolution interrompit cet usage qui durait depuis des siècles.

Les armoiries  

D’or au sautoir de gueules cantonné en chef d’une étoile d’azur et en pointe, d’un cœur enflammé aussi de gueules…Ce sont celles de Théophile de Metz qui fut capitaine des classes de l’abbaye de StLucien.

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